Qui n'a jamais envié un rouge et or ? Ses couleurs si chatoyantes, sa salle commune si chaleureuse, ses élèves si brillants, rieurs… si têtes brûlées et pas toujours modestes. Ils n'aiment pas particulièrement passer inaperçus, et soupirent qu'ils aspirent tous à de grandes choses, à changer les choses; champion de Quidditch, Auror, Ministre de la magie peut-être. Bien sûr il y a toujours des exceptions, mais avec leur fierté, leurs regards brillants et espiègles, leur courage borné dans lequel on lit plus de la témérité on ne peut que penser que l'on fait partie des meilleurs.

Les bleus et bronzes sont sûrement les élèves les plus décalés du château, de parfaits érudits qui ne désirent qu’avoir des réponses à leurs questions, aussi existentielles soient-elles. L’étude des trolls du XIIIème siècle aux champignons vénéneux des pays tropicaux, tout y passe avec eux. Cette soif de savoir insatiable les rend particulièrement intelligents…mais aussi totalement loufoques et excentriques. Ils n’ont pas peur de montrer qui ils sont vraiment et se fichent pas mal de leur image auprès des autres élèves. Leur franc parler est d’ailleurs parfaitement reconnu, ce qui ne les aide pas tout le temps à se faire apprécier des autres maisons… En d’autres termes, ils sont parfaitement à l’image de leur emblème, l’aigle : majestueux, libres mais parfois solitaires.

Derrière la noblesse de Salazar, on retrouve des élèves ambitieux et roublards qui sont prêts à tout pour arriver à leur fin. Coups prémédités, triche en tout genre, des pratiques que la plupart des verts et argents maîtrisent sur le bout des doigts. Lorsque la gagne des Serpentards ne prend pas le dessus, on retrouve chez eux des êtres incroyablement malins et provocants qui n’ont pas peur de s’imposer aux autres. Un conseil, ne tentez pas de vous mettre un Serpentard à dos, ils ne sont pas connus pour pardonner facilement… Pourtant ils n’ont finalement pas un mauvais fond, ils sont juste à l’image du serpent : sinueux, puissants et incompris.

Et voilà les discrets, les loyaux, les justes. Derrière les couleurs jaunes et noires se cachent souvent les plus silencieux, ceux qui ne veulent pas particulièrement faire de vague, ceux qu'on sous-estime souvent. Mais s'ils ne font pas de bruit, ce n'est pas qu'ils sont mauvais ou qu'ils n'ont rien à dire, c'est simplement qu'ils ne comptent pas sur vos avis pour s'épanouir. Ils ont confiance en leur qualité, et sont sûrement la plus solide et unie des familles, leur devise pourrait tout aussi bien s'apparenter à ce fameux adage popularisé par Alexandre Dumas : "un pour tous et tous pour un".

Pour certains, voir le monde a toujours été une opportunité qu’ils étaient prêts à saisir. Et quoi de mieux que le Tournoi des trois sorciers pour venir visiter l’Angleterre et se mêler à la foule ? Pour d'autres, ce n’est qu’une occasion parmi tant d’autres pour assister à l’événement le plus important de l’année et se fichent pas mal de la coopération magique entre sorciers. Enfin pour les autres, le Tournoi est le dernier de leur souci, voulant simplement s'initier au mode de vie anglais. Quoi qu’il en soit, ils sont tous originaires du monde entier et se retrouve en Angleterre pour une raison bien précise. Elèves de Beauxbâtons, de Durmstrang ou de simples sorciers internationaux curieux en besoin de changement d'air, ils sont bien tous décidés à conquérir la terre anglaise.

On l'a tous un jour entendu, on n'y a pas toujours cru mais un jour viendra où il faudra quitter Poudlard et s'épanouir ailleurs. Après il y a ceux que ça terrifie, qui ne s'y font pas, et il y a les autres. Quitter Poudlard ne signifie pas toujours prendre trente ans d'un coup et mille cheveux blancs. C'est simplement une autre ère, de nouvelles libertés, quelques responsabilités auxquelles on doit s'habituer. Mais rien de bien nouveau sous le soleil. Quoi qu'il en soit c'est le moment de se trouver un métier et de plus ou moins savoir ce que l'on veut faire de son avenir, et juste de grandir un peu.